Quels sont les avantages de la tricherie ?
Plusieurs observateurs de notre société notent une surévaluation de la concurrence entre les individus. L’environnement scolaire n’échappe pas à cet esprit de compétition et certains élèves subissent les conséquences : stress accru, surcharge du travail scolaire, climat de tension entre pairs.
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Les enfants devraient-ils rivaliser ou coopérer pour promouvoir leur apprentissage ?
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Pour répondre à cette question, Bénédicte Loriers a procédé, pour l’Union des Fédérations des Associations de Parents d’Education Catholique (UFAPEC), une revue critique de la littérature scientifique sur le sujet, dans un texte intitulé Compétition ou coopération en apprentissage ? L’auteur discute, entre autres, des différences entre l’apprentissage coopératif et la compétitivité, ainsi qu’une image des avantages et des inconvénients de la compétitivité dans les écoles.
Plan de l'article
Obtenir étudiants à coopérer ou à concourir ?
Loriers définit l’apprentissage concurrentiel comme « une recherche simultanée par plusieurs personnes pour le même avantage ou résultat », tandis que l’apprentissage coopératif consiste à associer des groupes de travail d’étudiants pour atteindre le même objectif.
L’ auteur note que la majorité des chercheurs considèrent qu’ il est préférable de se concentrer sur la coopération en matière de concurrence dans le processus d’apprentissage . La coopération offre plusieurs avantages, notamment l’amélioration de l’estime de soi, le sens des compétences, la motivation à apprendre, la complexité du raisonnement, les résultats scolaires et le transfert de compétences et de connaissances. L’apprentissage coopératif renforce également la relation entre les élèves et les enseignants. Les chercheurs constatent également une augmentation significative de l’appréciation mutuelle et une meilleure intégration des étudiants, ainsi qu’une diminution du racisme, du sexisme, de la délinquance et de la violence.
En revanche, les résultats de compilés les recherches montrent que les pratiques pédagogiques concurrentielles créent des inégalités entre les élèves et affectent négativement les relations en classe et le sentiment d’appartenance à l’école. La motivation, l’absentéisme, les comportements contradictoires et le rejet sont également affectés par une approche compétitive de l’apprentissage.
Une concurrence saine : un atout ?
Bien qu’elle présente certains risques, la concurrence au collège ne doit pas être évitée à tout prix. Pour les enfants, la concurrence et la comparaison sont nécessaires pouracquérir des compétences sociales. En effet, c’est en se comparant à ses pairs que les élèves apprennent les normes, les valeurs et les comportements positifs et négatifs à internaliser. La concurrence est également nécessaire pour développer une meilleure connaissance de soi .
En outre, il ne faut pas penser que la concurrence exclut la coopération, comme si les premières étaient nécessairement malsaines.
Les élèves plus âgés peuvent également bénéficier de la présence du concours dans la salle de classe, si et seulement s’il est intégré de façon saine. En fait, plusieurs chercheurs montrent l’importance de cet outil pour stimuler la motivation et le désir d’apprendre, ainsi que pour mettre l’étudiant en contact avec le type de compétition qu’il connaîtra sur le marché du travail.
compétition à travers le jeu La , sans conséquences en réalité, est suggérée par Loriers pour stimuler la motivation des élèves. L’auteur encourage également les enseignants à créer des situations où la concurrence est exercée envers soi-même ou entre les équipes, afin de la rendre plus supportable pour les élèves.
Bref, il faut privilégier la coopération, mais un minimum de concurrence est nécessaire. Comme l’écrit Loriers : « Nous devons faire l’expérience d’échecs afin de nous améliorer, de nous motiver à faire mieux la prochaine fois, de trouver l’énergie nécessaire pour se vaincre ».
Référence :
Loriers, né en 2010. Concurrence ou coopération dans le domaine de l’apprentissage ? UFAPEC. Accès en ligne sur le site : http://www.ufapec.be/files/files/analyses/2010/06-competition.pdf
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