E-cigarette et sevrage tabagique : 4 règles d’or pour relever le défi
Bien que le tabagisme soit en net recul dans la majorité des pays de l’OCDE, il reste l’un des problèmes de santé public les plus impactants avec l’obésité. En France, la cigarette électronique a permis à plus de 700 000 fumeurs de vaincre leur addiction à la nicotine, selon les chiffres fournis par Santé Publique France… une performance largement supérieure à celle des autres substituts nicotiniques comme les gommes et les patchs. Pourtant, ce sont ces substituts qui sont remboursés par la Sécurité sociale. Dans un contexte où la cigarette électronique gagne des points en matière de lutte contre le tabagisme (soutenue par l’Académie nationale de Médecine, notamment), il est important de maîtriser les 5 règles d’or pour mettre toutes les chances de son côté.
Plan de l'article
#1 La cigarette électronique est un « moindre mal », pas une solution miracle
La première condition pour faire de la cigarette électronique un allié santé réside dans l’approche. Vous devez être en mesure de classer quatre scénarios par leur degré de nocivité pour bien vous situer :
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- Scénario 1 (le plus nocif) : fumer du tabac et utiliser un dispositif de vapotage ;
- Scénario 2 : fumer du tabac ;
- Scénario 3 : utiliser un dispositif de vapotage ;
- Scénario 4 (idéal) : ne pas fumer et ne pas vapoter.
Vous l’aurez compris, l’utilisation de la cigarette électronique simultanément au tabac est sans doute la pire chose à faire dans l’absolu. En plus d’inhaler davantage de substances toxiques et potentiellement cancérigènes, vous augmentez votre apport en nicotine et aggravez votre addiction. Comme l’explique l’Académie nationale de Médecine, la cigarette électronique est un « moindre mal » au regard de sa composition chimique qui épargne au vapoteur certaines substances toxiques issues de la combustion du tabac comme le monoxyde de carbone et le goudron. Elle n’en reste pas moins addictive, car l’e-liquide qui donne lieu à la vapeur contient de la nicotine. En somme, le vapotage doit venir en remplacement temporaire du tabac.
#2 Déterminer la dose minimale suffisante de nicotine
Nous vous conseillons chaleureusement de vous entretenir avec un tabacologue pour mettre toutes les chances de votre côté. Ce professionnel de santé qualifié vous aidera à déterminer la dose minimale suffisante de nicotine à inhaler pour ne pas ressentir le manque du sevrage, et vous proposera un échéancier dégressif pour baisser progressivement la dose de nicotine à inhaler sur la durée. Vous pourrez ainsi « lisser » les effets secondaires du sevrage tabagique (maux de tête, tremblements, irritabilité, nervosité, insomnie, boulimie, etc.) pour entretenir votre motivation et atteindre votre objectif dans les meilleures conditions.
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#3 Choisissez un dispositif de vapotage et un e-liquide traçables et sûrs
Les e-liquides frelatés et les dispositifs de vapotage défectueux constituent les premières causes de nocivité de la cigarette électronique. Il faut ici rappeler l’étendue de l’épidémie de pneumonies « Evali » qui a touché les Etats de New York et du Texas à l’été 2019. L’écrasante majorité des patients hospitalisés avaient en effet inhalé des e-liquides frelatés et contenant des substances illicites, notamment des cannabinoïdes.
Pour donner au consommateur une information claire et fiable, l’Agence nationale pour la sécurité de l’alimentation, du travail et de l’environnement (ANSES) tient une base de données régulièrement mise à jour recensant l’ensemble des produits de vapotage autorisés à la commercialisation en France. Pour ce qui est des dispositifs, nous vous conseillons d’utiliser exclusivement des marques reconnues, comme les ecigs de la marque vaporesso.
#4 Ne perdez pas de vue l’objectif final
L’idée n’est pas de remplacer durablement le tabac par la cigarette électronique. Voyez le vapotage comme un moyen de transition pour limiter les effets du sevrage. Votre objectif doit être clair : améliorer votre état de santé et réduire le risque de développer une pathologie chronique grave comme l’Accident vasculaire cérébral (AVC), le cancer du poumon (dont 80 à 90 % sont liés à des cas de tabagisme actif), la bronchite chronique, le diabète, etc. Accessoirement, l’arrêt du tabac et du vapotage vous permettra de réaliser de belles économies, tout en améliorant votre état de santé général. A vous de jouer !