Qui est la femme de Alain Souchon

« Bonjour, Emilie. Avez-vous passĂ© de bonnes vacances ? Bonne annĂ©e ! C’est sympa aujourd’hui chez toi ? Dans une interview, Alain Souchon, 72 yeux bleus printaniers et perçants, se rĂ©vèle sans blush ni melon. En outre, le simple fait que nous posons la question l’ennuie. « Ma simplicitĂ©Â ? Non, non ! Qu’en pensez-vous ? Bien sĂ»r que nous sommes tous amicaux. Jean-Jacques Goldman est gentil, Francis Cabrel aussi, Étienne Daho aussi, et bien sĂ»r Laurent Voulzy ! Charles Aznavour, Alain Delon… Ce sont des gens très gentils. Nous sommes très chanceux de le faire, et nous ne sommes pas mĂ©chants. Pourquoi l’ĂŞtre ? Naturellement, Alain Souchon nous confie, « comme un ami », comme il le remarque lui-mĂŞme. Il Ă©voque son rĂ©cent sĂ©jour en Bretagne avec sa belle-fille pour NoĂ«l « oĂą l’air est si agrĂ©able », il revient Ă sa participation Ă la soirĂ©e caritative pour les jeunes diabĂ©tiques au Château de Cheverny le 3 dĂ©cembre 2016 organisĂ©e par le marquis et marquise de Vibraye « qui se donnent le mal d’un chien »,raconte son passage dans l’Ă©mission « C Ă Vous » sur France 5 et la première cinĂ©ma Ă laquelle il a Ă©tĂ© rĂ©cemment invitĂ© dans la capitale. dernier film d’Édouard Baer (avec notamment Audrey Tautou, ndrl). J’aime bien ce type. Je lui ai Ă©crit un titre : « Ouvrir la nuit. » Sinon, j’ai terminĂ© la tournĂ©e avec Laurent Voulzy. Un an et demi au total. En ce moment, je prĂ©pare des chansons pour mon futur album. Un rencard ? C’est comme si tu demandais Ă un Ă©crivain quand il finira son roman. C’est un long travail, tu sais. Je viens d’une famille d’universitaires, j’ai toujours Ă©tĂ© un peu compliquĂ© par cela ; les chansons que j’Ă©cris me rassurent. » A propos de cette nouvelle galette annoncĂ©e, nous ne saurons pas plus, patience. Alain Souchon n’est pas mĂ©galo de toute façon. Il parle de lui lorsqu’il est interrogĂ©, ce qui ne l’empĂŞche pas de s’intĂ©resser aux autres. « Mon fils Bear sort un disque cette annĂ©e. Mon autre fils, Pierre, dirige le gala de charitĂ© parisien annuel pour la lutte contre la maladie d’Alzheimer. Ces Ă©vĂ©nements sont bons pour la recherche quia besoin de dons. Oui, ils viennent chanter Ă Cheverny (pour la fĂŞte des moissons chaque septembre, ndrl) mais je n’ai jamais pu me libĂ©rer pour les Ă©couter, peut-ĂŞtre en 2017 ? Et puis le journaliste devient soudainement la personne interrogĂ©e. « Avez-vous des enfants et un amant ? Ce bâton superbement tendu nous permet d’aborder son histoire d’amour depuis plus de quarante ans avec Françoise. « Oui, bien sĂ»r, j’offre Ă ma femme un petit cadeau le 14 fĂ©vrier comme tout le monde. Ou un petit restaurant.Le secret d’un couple de longue durĂ©e est de se donner de l’espace. »
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Souvenirs brillants, Ă la fois douloureux et joyeux
Après cette bouche savoureuse, nous nous immergeons au cĹ“ur du sujet. Alain Souchon est nĂ© Ă Casablanca, vit Ă Paris et a de solides liens Ă Loir-et-Cher. D’abord parce qu’il y vit de temps en temps, du cĂ´tĂ© d’Ouchamps-les-Montils. Deuxièmement parce qu’il a vĂ©cu une partie de sa jeunesse en Sologne. « Ne pleure pas cousin. Souviens-toi des câlins. Dans les greniers,Elle a dormi ta tante Romorantin. Tu te souviens de l’Ă©tĂ© des annĂ©es 60 ? Paris-Province. La nuit, le parquet grinçant au fond du couloir, votre chambre est dans l’obscuritĂ©, notre petit amour temporaire », a-t-il bourdonnĂ© en 1976 dans l’opus « Can ». Un souvenir dans la musique, une rĂ©alitĂ© du passĂ©. Le chanteur a Ă©tĂ© brièvement Ă©duquĂ© en 1957 au Collegemaurice-Genevoix de Romorantin, lieu d’enseignement oĂą il est tombĂ© amoureux. « Elle Ă©tait belle, elle s’appelait Anne-Lise Aubry. Je l’ai regardĂ©e sans rien dire. J’avais seulement treize ans, vous comprenez ! Chance de vie, il a une fois inclinĂ© ce visage familier Ă Paris. « Elle Ă©tait avec une amie, elle n’osait pas venir me voir. Elle est mariĂ©e aujourd’hui. Ah, Romorantin… Je ne pouvais pas supporter la cuisine de l’universitĂ©, j’allais manger en ville (avec une certaine Madame Charodie, ndrl). Oui, Romorantin… Je n’en ai pas un très bon souvenir. Je n’avais pas une bonne Ă©cole. Mes parents ont d’abord choisi la Flèche, un Ă©tablissement militaire, c’Ă©tait trop dur, et finalement, c’Ă©taitLa Sologne. Vraiment, Romorantin… C’est encore mon enfance et dans votre dĂ©partement, je reste maintenant dans une maison que j’aime. »
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Bon temps malgrĂ© tout, et l’histoire continue
Alors, quand il met sa guitare dans le Loir-et-Cher, Alain Souchon raconte encore. « J’aime marcher entre Ouchamps et Cheverny. » Et la chasse ? Certainement, pas son dada. « Il peut sembler un petit cul mais tirer de si jolies petites bĂŞtes. Eh bien, c’est un truc local, une tradition. » Mais il a nagĂ© dans un Ă©tang la nuit autour de Billy. « Je n’ai jamais Ă©tĂ© attrapĂ© par une fĂ©e ! Y a-t-il encore ce château austère sur cette ville avec le comte et la comtesse ? Sa famille possĂ©dait un autre château, celui de ChĂ©mery, Ă dix minutes du village susmentionnĂ©, maintenant propriĂ©tĂ© de l’architecte Axel Fontaine. « Le type de monuments historiques Ă©tait odieux. Un rousse, quel Ă©tait son nom ? Il me demandait, alors je me suis dĂ©barrassĂ© de ChĂ©mery (1981, ndrl). C’Ă©tait ma mère de toute façon Ă laIl se souvient alorsles bons moments passĂ©s Ă la ferme de la Bourdonnière acquise par son oncle dans les annĂ©es 1930, toujours dans le coin. « C’Ă©tait sur la route de Fougères. Nous Ă©tions très bons. Mes grands-parents y vivaient. J’y allais en vacances. Dans les annĂ©es 50, j’avais 6 ou 7 ans. Je croyais que j’Ă©tais un cow-boy sur un cheval. Nous avons rencontrĂ© les cousins dans un parc de 11 hectares. J’ai dormi dans les champs. J’Ă©tais au paradis. » Sans transition et sans hĂ©sitation, il avoue son pĂ©chĂ© mignon. « Des rillons et des rillettes. Mais ceux ici. Dans le reste de la France, ce n’est pas très connu et nous vous vendons une sorte de plâtre. Les rillettes solognotes sont filandres. GĂ©nial ! Un rĂ©gal. Avec un verre de Gamay, le sourire et la vie d’un journaliste sont magnifiques. » L’entrevue se termine au dĂ©but. Avec simplicitĂ© et gĂ©nĂ©rositĂ©. « Heureux, Emilie », il nous souhaite sincèrement. Bonheur pour toi aussi, Alain. En Sologne et ailleurs.
Émilierencien